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La finance sera durable ou ne sera pas. La crise sanitaire accélère une tendance bien ancrée si l’on considère que 45 % des actifs gérés en Europe l’année dernière intégraient déjà un critère ESG selon une étude de l’EFAMA (Association européenne des fonds et de la gestion d’actifs). Autre symbole fort, les green bonds ont franchi en 2020 un nouveau cap : 1 000 milliards de dollars émis depuis la création de la première obligation verte en 2007 par la Banque Européenne d’Investissement, selon les données d’AXA Investment Managers.
Longtemps tournée vers les institutionnels et les actionnaires, la communication RSE des banques s’élargit aujourd’hui à l’ensemble des décideurs, des clients, des candidats. Il ne s’agit plus de donner des gages comme ce fut le cas au cours des années 2010. Les banques sont passées à un discours offensif et grand public, en phase avec les attentes de leurs cibles. Source d’élans de solidarité exceptionnels, la crise sanitaire a mis en lumière l’impérieuse nécessité de modifier notre rapport au monde, de s’engager sur une voie plus respectueuse des critères environnementaux, sociétaux et de bonne gouvernance.
« Dans nos sociétés basées sur l’économie de marché, la transition vers une économie bas-carbone et inclusive […] doit passer par une action collective », rappelait Maya Atig, directrice générale de la Fédération bancaire française, dans un récent article publié par le Centre des Professions financières. « Chacun, particulier ou entreprise, doit se mobiliser et saisir les possibilités de financement disponibles afin de contribuer à son niveau à la transition vers une économie bas-carbone. »
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