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Étude
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Mai. 2021

ESG et .com : les 7 signes de reconnaissance

Les investissements appuyés sur des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) représentent plus de 26 000 milliards d’euros en 2018¹, soit 40 % du total des investissements, et ils devraient presque doubler d’ici 2025 selon Bloomberg. Et nos .com dans ce domaine ? Permettent-ils aux investisseurs d’avoir un jugement avisé sur les performances ESG des grands groupes ? Répondent-ils aux nouvelles exigences d’information ESG ? Comment sont-ils structurés ? Alors qu’ouvre tout juste la plateforme impact.gouv.fr anticipant la réglementation européenne sur la publication des données ESG, WordAppeal* a passé au crible de 30 critères, les sites corporate du CAC 40 ESG et a également repéré les meilleures pratiques du CAC 40. Si tous les .com prennent en compte les convictions et obligations liées à la RSE et à l’ESG, aucune règle universelle n’émerge encore : actus, page dédiée, rubrique à part entière, rapport téléchargeable... à chaque entreprise son modèle. Reste que certains contenus deviennent de véritables bestsellers, quand d’autres ont du mal à trouver leur place : visite chiffrée des 7 incontournables (ou non) des .com.

Périmètre d'analyse

* Étude réalisée en avril-mai 2021 par WordAppeal sur les sites des entreprises du CAC 40 et du CAC 40 ESG.

À chaque année son CAC 40 ?

On connaissait déjà depuis 2017 le CAC 40 Governance (« CAGOV ») : dans cette version l’échantillon de sociétés est le même que celui de l’indice phare, mais les 40 titres sont pondérés non pas au prorata de la capitalisation mais en fonction des notes Vigeo Eiris Responsible Governance.

Afin de prendre en compte également les dimensions environnementale et sociale, Euronext a adjoint à la déjà grande famille d’indices CAC 40 – une cinquantaine de variantes, la plupart inconnues du public – une version logiquement baptisée CAC 40 ESG (code mnémonique « CESGP ») qui vise à identifier les 40 sociétés témoignant des meilleures pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG donc), en réponse à la demande croissante d’outils dédiés de la part des investisseurs et du marché.

RSE ou ESG ? Les deux faces d’un même miroir

26 000 milliards d’euros en 2018, 44 000 milliards escomptés en 2025 sous l’influence de la montée en puissance des places financières du monde entier et non plus uniquement européennes, l’investissement responsable est en passe de modifier le paysage de l’investissement. Depuis 2000 et le Global Compact initié par les Nations unies, timidement puis fermement, les entreprises se sont emparées des sujets de RSE, les analystes celui des ESG. La RSE est ainsi entrée dans la collection d’acronymes du monde de l’entreprise tandis que l’ESG appartient davantage à celle des investisseurs. Pour les premières, la RSE recouvre les actions de l’entreprise qui consistent à prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux depuis leur stratégie jusqu’aux opérations. Pour les seconds, cette approche vise à mesurer la sustainable performance ou performance  extra-financière d’une entreprise selon les 3 critères ESG : Environnement, Social, Gouvernance.

1. La montée en puissance des contenus liés à l’ESG

67,5 % des entreprises proposent une sélection de contenus ESG dans une page dédiée du site et autant (67,5 %) affichent leurs notations ou leur adhésion à des indices ESG.

En outre, 42,5 % expliquent leur contribution aux ODD. L’ESG se diffuse sur les .com.

 

2. Le champion toutes catégories de l’ESG : l’environnement

80 % des entreprises étudiées remontent dès la page d’accueil de leur.com des contenus ESG et parmi ceux-ci, 72,5 % concernent… l’environnement !

Plus fort encore : 98 % de ces entreprises affichent leur stratégie environnement sur leur site corporate et 50 % détaillent des indicateurs clés liés à cet axe stratégique.

Dans ce vaste périmètre qu’est l’environnement, trois sujets se détachent : l’eau (52,5 % expliquent leur utilisation et gestion de l’eau sur leur .com), les ressources (65 % exposent un plan de gestion des ressources notamment dans l’optique de la circularité) et la biodiversité  (45 % des entreprises présentent désormais un plan en sa faveur).

 

3. Et le Social/Sociétal dans tout cela ? Ça bouge !

Associée à WordAppeal dans l’analyse de cette étude, Amundi explique que, dans le contexte Covid, les analystes observent avec une plus grande vigilance le volet social des entreprises, en particulier les indicateurs liés à la santé des collaborateurs et à leur couverture sociale. Une tendance qui est en train de remettre de l’ordre sur les .com sur lesquels les performances sociales, associées à plusieurs thématiques, peinent à trouver « leur » place.

Ainsi, 43 % des .com présentent la dimension sociale et ses indicateurs dans une rubrique appelée « RSE ». 25 % l’intègrent à l’espace « carrières » ; 16 % à une page dédiée « développement durable » et autant, 16 %, à celle appelée « engagements ».

Parmi les sujets du « S » de l’ESG : le développement des équipes (présenté sur 85 % des .com étudiés) ; les actions en faveur de la santé et de la sécurité des collaborateurs et du bien-être au travail (sur 70 %). En revanche, seulement 34 % des sites exposent des indicateurs liés au leadership au féminin, soit moitié moins que leur implication dans les territoires (70 %) ou dans une gestion responsable de leurs approvisionnements (70 %).

 

4. Le mal aimé des .com ? La gouvernance

Si 80 % des entreprises étudiées remontent dès la page d’accueil de leur site des contenus ESG, 0 % de ces contenus concerne… la gouvernance.

42,5 % intègrent la gouvernance dans leur rubrique « Finance » quand 22,5 % hésitent et l’intègrent à la fois dans la rubrique « Finance » et dans la rubrique « Groupe ».

Grand gagnant cependant parmi les sujets de gouvernance : le conseil d’administration. Deux indicateurs sont assez largement mis en avant : le nombre de femmes présentes dans cette instance qui ne cesse de progresser (46 % en moyenne) et la représentativité de ses membres valorisée sur 30 % des .com (on trouve désormais la biographie des administrateurs sur 87,5 % d’entre eux).

 

5. Les parents – un peu, beaucoup, très – pauvres des .com

  • Les comités spécialisés dont le rôle et les travaux ne sont détaillés que sur 37,5 % des .com des entreprises étudiées.
  • L’organisation, la gouvernance et les missions RSE qui ne sont présentés que sur 35 % d’entre eux.
  • Et la rémunération variable fondée sur des critères RSE (7,5 %). Ce taux devrait très vite évoluer nuance Amundi puisque la présence d’au moins un critère environnemental est requise parmi les critères extra-financiers qui permettent de déterminer la rémunération variable du dirigeant, elle-même soumise au vote des actionnaires.

 

6. Le plus sensible : l’empreinte carbone

Seuls 25 % des entreprises présentent leur empreinte carbone (scopes 1, 2 et 3) ; 30 % donnent des informations partielles et 45 % ne s’y risquent pas du tout !

 

7. La vague de fond : la généralisation du reporting ESG

Désormais, 85 % des entreprises présentent leurs objectifs stratégiques à partir de critères ESG sur leur site corporate et 67,5 % en font un reporting annuel détaillé, 25% publient un rapport ESG (ou RSE). Gageons qu’avec la généralisation de la double notation financière et extra-financière des analystes et de l’attention grandissante de toutes les parties prenantes sur ces sujets, ces taux n’augmentent rapidement.

 

¹ Source: Global Sustainable Investment Review 2018

ISG le marché
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Reporting et intégration des facteurs ESG

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