1. La montée en puissance des contenus liés à l’ESG
67,5 % des entreprises proposent une sélection de contenus ESG dans une page dédiée du site et autant (67,5 %) affichent leurs notations ou leur adhésion à des indices ESG.
En outre, 42,5 % expliquent leur contribution aux ODD. L’ESG se diffuse sur les .com.
2. Le champion toutes catégories de l’ESG : l’environnement
80 % des entreprises étudiées remontent dès la page d’accueil de leur.com des contenus ESG et parmi ceux-ci, 72,5 % concernent… l’environnement !
Plus fort encore : 98 % de ces entreprises affichent leur stratégie environnement sur leur site corporate et 50 % détaillent des indicateurs clés liés à cet axe stratégique.
Dans ce vaste périmètre qu’est l’environnement, trois sujets se détachent : l’eau (52,5 % expliquent leur utilisation et gestion de l’eau sur leur .com), les ressources (65 % exposent un plan de gestion des ressources notamment dans l’optique de la circularité) et la biodiversité (45 % des entreprises présentent désormais un plan en sa faveur).
3. Et le Social/Sociétal dans tout cela ? Ça bouge !
Associée à WordAppeal dans l’analyse de cette étude, Amundi explique que, dans le contexte Covid, les analystes observent avec une plus grande vigilance le volet social des entreprises, en particulier les indicateurs liés à la santé des collaborateurs et à leur couverture sociale. Une tendance qui est en train de remettre de l’ordre sur les .com sur lesquels les performances sociales, associées à plusieurs thématiques, peinent à trouver « leur » place.
Ainsi, 43 % des .com présentent la dimension sociale et ses indicateurs dans une rubrique appelée « RSE ». 25 % l’intègrent à l’espace « carrières » ; 16 % à une page dédiée « développement durable » et autant, 16 %, à celle appelée « engagements ».
Parmi les sujets du « S » de l’ESG : le développement des équipes (présenté sur 85 % des .com étudiés) ; les actions en faveur de la santé et de la sécurité des collaborateurs et du bien-être au travail (sur 70 %). En revanche, seulement 34 % des sites exposent des indicateurs liés au leadership au féminin, soit moitié moins que leur implication dans les territoires (70 %) ou dans une gestion responsable de leurs approvisionnements (70 %).
4. Le mal aimé des .com ? La gouvernance
Si 80 % des entreprises étudiées remontent dès la page d’accueil de leur site des contenus ESG, 0 % de ces contenus concerne… la gouvernance.
42,5 % intègrent la gouvernance dans leur rubrique « Finance » quand 22,5 % hésitent et l’intègrent à la fois dans la rubrique « Finance » et dans la rubrique « Groupe ».
Grand gagnant cependant parmi les sujets de gouvernance : le conseil d’administration. Deux indicateurs sont assez largement mis en avant : le nombre de femmes présentes dans cette instance qui ne cesse de progresser (46 % en moyenne) et la représentativité de ses membres valorisée sur 30 % des .com (on trouve désormais la biographie des administrateurs sur 87,5 % d’entre eux).
5. Les parents – un peu, beaucoup, très – pauvres des .com
- Les comités spécialisés dont le rôle et les travaux ne sont détaillés que sur 37,5 % des .com des entreprises étudiées.
- L’organisation, la gouvernance et les missions RSE qui ne sont présentés que sur 35 % d’entre eux.
- Et la rémunération variable fondée sur des critères RSE (7,5 %). Ce taux devrait très vite évoluer nuance Amundi puisque la présence d’au moins un critère environnemental est requise parmi les critères extra-financiers qui permettent de déterminer la rémunération variable du dirigeant, elle-même soumise au vote des actionnaires.
6. Le plus sensible : l’empreinte carbone
Seuls 25 % des entreprises présentent leur empreinte carbone (scopes 1, 2 et 3) ; 30 % donnent des informations partielles et 45 % ne s’y risquent pas du tout !
7. La vague de fond : la généralisation du reporting ESG
Désormais, 85 % des entreprises présentent leurs objectifs stratégiques à partir de critères ESG sur leur site corporate et 67,5 % en font un reporting annuel détaillé, 25% publient un rapport ESG (ou RSE). Gageons qu’avec la généralisation de la double notation financière et extra-financière des analystes et de l’attention grandissante de toutes les parties prenantes sur ces sujets, ces taux n’augmentent rapidement.
¹ Source: Global Sustainable Investment Review 2018