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Mais, au-delà du nombre d’internautes, le sujet qui nous intéresse est celui des langues qu’ils y utilisent. Là aussi, les chiffres sont sans appel. Entre 2000 et 2017, le taux de croissance du nombre d’utilisateurs d’internet par langue (top 3 uniquement) a été de :
- 6 805 % pour l’arabe,
- 3 272 % pour le russe,
- 2 599 % pour le malaisien / indonésien.
Sur cet indicateur, comme sur celui de la croissance du nombre d’internautes par continent, l’anglais est largement distancé avec un taux de croissance de 576 % (source : internet world stats). On comprend donc que l’anglais est une « langue mature » sur internet avec un taux de pénétration fort conjugué à un taux de croissance faible comparativement aux autres langues.
« Un Européen sur cinq ne visite jamais un site dans une langue qui n’est pas la sienne. » Commission Européenne
Partant de ce constat, comment réagissent les entreprises internationales aujourd’hui ? Elles s’adaptent, elles traduisent, elles localisent. Si en 2006, les sites du top 150 brands étaient traduits en 14 langues en moyenne. En 2017, ce chiffre a explosé puisque ce même échantillon d’entreprises a traduit son site internet en pas mois de 31 langues en moyenne. Quelques illustrations frappantes :
- Coca-Cola proposait 25 langues en 2004, 43 en 2015
- American Express traduisait son site en 24 langues en 2004, 40 en 2015
- La marque à la pomme, Apple, proposait 14 langues en 2004, 32 en 2015
Et les grandes entreprises françaises, où se situent-elles dans cette explosion linguistique ? Après un rapide coup d’œil aux sites institutionnels des groupes du CAC 40, elles pourraient reprendre à leur compte la phrase de Jean Pierre Raffarin « Notre route est droite mais la pente est forte ». À l’exception notable des entreprises du luxe, l’immense majorité des groupes français n’ont traduit leur .com qu’en 2 langues : français et anglais. Certains, nous ne les citerons pas, se contentent même d’une seule.
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